
Dans la région Champagne, l’évolution des conditions climatiques a déjà eu un impact sur le cycle de vie de la vigne.
En effet, selon l’interprofession, la floraison débute désormais avec environ deux semaines d’avance, et ce depuis les années 1990. De plus, les grappes sont plus grosses, et leur taux d’alcool est en progression de près d’un degré. Cela s’explique par les teneurs en CO2 qui sont plus élevées et qui favorisent ainsi la photosynthèse.
Comme l’annoncent les différents experts du climat, la température moyenne globale devrait augmenter de près d’1°C à 5°C d’ici à 2100. Un tel changement qui profite actuellement au champagne, pourrait à terme le pénaliser.
« Il faut lancer la recherche absolument maintenant, car dans 25 ans il sera trop tard », considère M. Le Mailloux.
Hybridation avec des « géniteurs de génie »
Dans cette appellation, sept cépages sont pour le moment autorisés. Il s’agit du pinot meunier, du pinot noir, et du chardonnay, les plus répandus, devant le petit meslier, l’arbane, les pinot gris et blanc. Toutes ces espèces sont le fruit de recherches issues du savoir-faire champenois. En outre, plusieurs croisements ont été réalisés tout au long de l’histoire de la Champagne, et notamment à la fin du XIXème siècle après la fameuse crise du phylloxéra, causée par un puceron qui avait ravagé les vignes.