
La première étape de l’auto-palpation dure environ trois minutes : on cherche à repérer d’éventuels changements cutanés. Pour cela, il faut se placer face à un miroir et lever les bras l’un après l’autre et ainsi vérifier qu’il n’y a pas de plis, de crevasses ou de rougeurs.
Pour la deuxième étape, on observe l’aspect du mamelon : en le pinçant légèrement, on vérifie qu’aucun écoulement ne se produit. Ce phénomène est normal si l’on vient d’accoucher. En revanche, si ce n’est pas le cas, il peut indiquer un dérèglement hormonal ou la présence d’un petit polype. Il faudra alors prendre un rendez-vous chez le gynécologue. Attention, si le mamelon a un aspect eczémateux, rouge et qui gratte, cela pourrait être la maladie de Paget, forme de cancer qui touche les femmes âgées entre 50 et 70 ans.
Troisième étape : la palpation. C’est un geste simple mais qui demande de la précision. On empaume la rondeur du sein avec sa main opposée en le plaquant vers le thorax puis, avec le bout des doigts, on fait de petits cercles. « Il est normal de sentir des boules qui composent le tissu mammaire et doivent se ressentir de manière homogène. Si l’on sent une boule dure indolore, un peu fixe, il ne faut pas hésiter à consulter », conseille la gynécologue.
« Le cancer du sein ne se limite pas à la partie de la glande mammaire, mais peut se loger sous le bras, au niveau de l’aisselle ou au-dessus de la poitrine vers la clavicule » ajoute le docteur Callet. Voilà pourquoi il est indispensable de ne pas oublier de palper la zone axillaire où s’attache la glande mammaire. La présence de boule ou de ganglions peut indiquer un phénomène inflammatoire ou une anomalie plus grave, il faudra alors consulter.
Finalement, on va répéter la palpation des deux seins et des zones attenantes en étant couchée sur le dos, ce qui va permettre un accès plus simple de certaines zones, notamment le sillon sous-mammaire.
En 2015, on a estimé le nombre de nouveaux cas à 54 000, ce qui fait du cancer du sein le cancer féminin le plus fréquent et deuxième cancer le plus répandu dans l’ensemble de la population française, après le cancer de la prostate.